Construire une terrasse : 3 étapes clés pour réussir son projet
Construire une terrasse : quoi de mieux pour profiter du jardin aux beaux jours ? Préparation du projet, choix des matériaux, mise en œuvre, budget : nous vous avons préparé un guide complet en 5 étapes pour réussir votre projet les yeux fermés !
Etape 1 : trois questions à se poser avant de construire une terrasse
Vous rêvez déjà de vous prélasser au soleil, une bière fraîche à la main, entouré de quelques amis sur votre terrasse fraîchement achevée ? Bien. Mais avant d’en arriver là, il reste encore un peu de travail et de réflexion !
1. Ai-je besoin d’une autorisation pour construire ma terrasse ?
Ah ! La législation Française … En théorie :
- NON si votre terrasse extérieure est construite de plain-pied et ne dépasse pas 20 m².
- OUI, si votre terrasse est surélevée à partir d’une certaine surface :
- De 5 à 20 m² : déclaration préalable de travaux
- + de 20 m² : permis de construire
Néanmoins, la notion de « surélévation » peut être sujette à interprétation : il est donc préférable de contacter le service de l’urbanisme de votre commune de résidence pour éviter de mauvaises surprises.
Et en plus …
- Si vous êtes copropriétaire, vous devrez obtenir l’autorisation du Syndic.
- L’installation d’un garde-corps est obligatoire si la hauteur de chute est supérieure à 1 m
Décrivez votre projet pour être mis en relation avec un artisan recommandé par vos voisins !
2. Quel est l’emplacement idéal ?
Selon l’orientation de votre maison et l’espace de jardin dont vous disposez, l’emplacement choisi pour votre terrasse est déterminant.
- L’orientation : à l’ouest ou au sud de préférence, pour profiter d’un maximum d’ensoleillement et éviter le développement des moisissures
- L’exposition aux vents : si votre jardin est situé dans une zone particulièrement venteuse, vous devrez probablement prévoir d’ajouter un muret ou une haie autour de votre terrasse
- L’inclinaison : pour favoriser l’écoulement des eaux, une terrasse doit présenter un plan incliné à 1.5%. Si votre terrain verse du côté de la maison, vous devrez prévoir un drainage ou une surélévation de votre terrasse. Contrôlez impérativement la stabilité du terrain : elle sera déterminante pour le choix du type de pose de votre terrasse.
3. Quel est mon budget ? Calculer le prix de sa terrasse
Comme pour tous les travaux d’aménagement ou de rénovation, le budget que vous pouvez consacrer à votre projet sera déterminant. Pour l’évaluer, vous aurez besoin de connaître la surface de votre future terrasse ainsi que le type de revêtement souhaité. Le prix de la terrasse peut ensuite connaître des variations importantes en fonction des contraintes particulières de votre chantier et bien sûr de la qualité des matériaux de revêtement employés. A titre indicatif, nous vous proposons cette fourchette de prix en première approche, pour la pose d’une terrasse en moyenne gamme.
Matériaux |
Prix TTC au m² |
Béton brut |
50 à 100 euros |
Pierre Naturelle | 100 à 200 euros |
Béton désactivé | 50 à 170 euros |
Terrasse bois | 50 à 200 euros |
Lames composites | 60 à 100 euros |
Carrelage | 60 à 100 euros |
Cependant, gardez à l’esprit qu’il est absolument impossible d’avoir une estimation précise sans faire appel à un professionnel. En effet, le budget global ne dépend pas uniquement des matériaux ! De nombreux autres éléments interviennent tels que l’état et l’accessibilité du terrain, la nécessité de travaux de terrassement, le type de dalle … et bien sûr le professionnalisme du terrassier ! Le plus simple reste donc de demander un devis complet, en étudiant plusieurs options.
Etape 2 : choisir les matériaux pour votre terrasse
Outre les considérations esthétiques, les matériaux choisis pour l’aménagement extérieur doivent au moins être :
- Imputrescibles
- Résistants aux passages, aux intempéries, à l’affaissement des sols
Par ailleurs, ce choix est déterminant pour le type de pose comme nous le verrons un peu plus bas.
Etape 3 : Mise en œuvre et réalisation de la terrasse
Le type de pose dépend essentiellement du revêtement choisi pour les finitions de votre Terrasse :
Carrelage et pierre naturelle | Chappe de béton |
Pavés de granit, pavés autobloquant, dalles de ciment, dalles gravillon | Pose sur sable |
Bois ou lames composites | Pose sur plots
Pose sur lambourdes Pose sur solives et lambourdes |
La pose sur dalle de béton
Créer les fondations
Comme pour la construction d’une maison, la création d’une terrasse débute par la réalisation des fondations. On commence par délimiter les fouilles au cordeau, en prévoyant un espace de 20 à 25 mm pour le coffrage. Pour en calculer la profondeur, sachez que le niveau fini de la terrasse doit se situer de 2 à 3 cm en dessous du seuil de la porte. Les fondations sont donc d’environ 30 cm et comprennent :
- La couche de fond (gravats, stabilisés par un mélange de sable et de gravillons) : 8 à 10 cm
- La semelle armée (8 à 10 cm)
- Chape et revêtement décoratif (3 à 5 cm)
A Savoir
Si le sol est meuble, il faudra prévoir un d’augmenter l’épaisseur de la couche de fond
Si vous envisagez la création d’une véranda, prévoir sur le pourtour des fondations de 60 à 80 cm sur une largeur de 15 à 20 cm
La présence d’un joint de dilatation à la jonction du mur est indispensable pour éviter que les dalles ne se lézardent
Prévoir également des joints de dilatation pour largeur supérieur à 3 mètres
La dalle de béton
Pour rendre le sol porteur et le stabiliser, on coule ensuite une semelle armée, généralement en deux étapes :
Première couche de 4 à 5 cm
Mise en place du treillis armé
Deuxième couche talochée immédiatement
Le coffrage sera retiré au bout du séchage complet, soit environ 1 semaine. Il vous faudra ensuite attendre encore un mois avant de poser le revêtement final. Un double encollage est préférable pour assurer la bonne fixation des dalles.
La pose sur sable
Les fondations sont alors creusées sur une profondeur de 30 à 40 cm avec une pente de 2 cm/m pour permettre l’évacuation de l’eau. Le lit de sable est ensuite déposé sur la couche de fond, constituée de gravats ou de briques. Le revêtement de finition peut ensuite être posé sur une couche d’environ 8 cm de mélange sable/ciment.
A Savoir
Si le sol est trop meuble, il faudra prévoir l’installation d’un drain lors de la création des fondations
Cette technique offre une stabilité moindre et peut présenter notamment un risque accru en cas de fortes pluies. Pour éviter l’effondrement, on peut creuser une tranchée autour des fondations et y couler du béton.
Pour les terrasses de plus de 20 m², on recommande de couler une semelle de béton de 10 à 12 cm
En revanche le lit de sable est parfaitement adapté à la création d’une terrasse en bois. En effet, la souplesse du bois lui permet de s’adapter aux variations du terrain
Pose des terrasses bois et composites
Trois types de pose sont envisageables, selon la nature du sol et la hauteur de la terrasse.
Cette technique permet de poser des lames de bois ou de composite sur un ancien carrelage ou une dalle de béton. Les lambourdes reposent alors sur des cales (en PVC, caoutchouc ou polypropylène) qui permettent de drainer l’eau de pluie. Elles sont fixées à la dalle par des chevilles, avant d’accueillir les lames de la terrasse.
A savoir : la présence d’une bande bitumeuse sur les lambourdes permet d’éviter les infiltrations d’eau à travers les fentes
Cette option est particulièrement simple à mettre en œuvre. Elle permet de niveler les éventuelles irrégularités du sol et de réduire les bruits d’impact. Elle doit toutefois être réservée à la réalisation d’une terrasse bois sur un terrain stabilisé (sable ou gravier) et abrité des intempéries. Les plots sont alors vissés sur des chevrons de section 60 cm X 80 cm. Là encore, il faut être vigilant sur la charge à supporter. Par ailleurs, on peut utiliser des techniques complémentaires pour assurer une meilleure stabilité de l’ensemble :
– Réalisation d’une muralière (lambourde fixée sur un ou plusieurs murs de la maison)
Ajout de vis de fondation aux endroits critiques
C’est la technique adaptée pour la réalisation d’une terrasse surélevée à plus de 60 cm de hauteur. Dans ce cas, on crée un cadre en solives reposant sur des poteaux de bois ou des plots en béton. La section des solives et des poteaux est déterminée par le calcul des charges.
FOCUS : la pose sur vis de fondation
Cette technique innovante est de plus en plus appréciée pour la rapidité de sa mise en œuvre. Dans ce cas, les vis de fondation remplacent les plots en béton anciennement utilisés sur terrain naturel. Auparavant, les plots en béton (ou longrines) étaient le seul moyen d’installer une terrasse bois sur un sol trop instable. Si la technique a fait ses preuves, elle est particulièrement fastidieuse. Elle est aujourd’hui avantageusement remplacée par les Vis de fondation, une technologie moderne, empruntée notamment à la construction de maisons à ossature bois. Les vis de fondation sont alors simplement vissées dans la terre par une barre à visser : rapide, simple et sans temps de séchage ! On peut ensuite poser les lambourdes directement sur les vis.